couple Pierre et Renée Persat
Catalogue
Dialogue
recherche
faire-suivre à un ami
Contact
Retour accueil
Imprimer
Imprimer

Recherche

Mot ou texte entre guillemets à rechercher :
Soit en local sur ce site (précis): (aide) Icone envoisimple-2
 

Svp enregistrez cet émail:

pour recevoir les nouvelles pages
ou le journal de ce site.


Icone envoiplat-3

 

Faire suivre cette page

Destinataire       
Son email          
De la part de     
Commentaires  

Icone envoiplat-2

Email pour nous contacter
contact@persat.fr


Vers la page d'accueil

Icone envoiplat-1
 
aide Page mise à jour le 24-11-2020 à 19:16
  Un message pour ce texte:   Qu'en pensez-vous ?
Mon nom ou pseudo envoi
Email pour une réponse
 

trait

Noces d'Or.

(A mes beaux-parents)

Voici donc cinquante ans que saison par saison
Vous parcourez tous deux ensemble votre route
Et vous n'avez jamais rêvé d'autre horizon
Fidèles compagnons dans un monde en déroute

Qu'apportait donc la vie exigeante et tranquille
En ce beau jour d'automne où la vogue des noix
Mêlait ses bruits de fête aux rumeurs de la ville
Et qu'allait-elle offrir cette alliance au doigt ?

A vous maman, l'humble labeur de la semaine
Sous la lampe du soir votre front lourd penché
Vers la fine reprise aux chaussettes de laine
Ou les pommes de terre à bien vite éplucher

La lessive au lavoir quand l'eau était glacée
La branche de lilas au retour du printemps
Le linge sur le pré, la nappe repassée
Et le bébé si lourd qui avait mal aux dents

Le bonheur du premier enfant, cet avenir
Pour lui, pour vous, immense et si vite épuisé
La vie éclate en lui, le pressant de grandir,
Premier regard, premier chagrin, premier baiser

Joie de Noël : l'église pleine de lumières
De chants anciens, bonheur toujours renouvelé
Famille réunie au soir pour la prière
Ciel pur sur la maison d'étoiles constellé

Pour vous, papa, tant de départs avant le jour
Le pic, la lampe et la fatigue de l'échine
Les retours au foyer quand le pas se fait lourd
Après l'eau, la poussière et la nuit de la mine

Le jeu de carte usé, le petit qui épèle
Le grand bol de café, la senteur des marrons,
La chaise au coin du feu quand au dehors il gèle
Et la fraîcheur des soirs d'été sur le balcon

La cruche qu'on allait remplir à la fondaine
La marche à travers bois, le soleil des chemins
Et le petit chemin descendant vers l'Ondaine
La portion partagée à l'ombre d'un sapin

Les cueillettes qu'on fait au hasard des buissons
Les amis rencontrés, les voisins qui s'assemblent
Pour boire un verre ou deux en clamant leurs chansons
La tendresse fidèle et les soucis ensemble

Vos petits ont grandi... La vie ainsi décide
Ils n'ont pas oublié leurs souvenirs d'enfants
Lorsqu'ils s'en sont allés, laissant des places vides,
Et vous ont mieux compris en devenant parents

Et les années passaient... des printemps, des étés,
Mais vos yeux restaient clairs et vos mains en cadence
Pour vos petits enfants aux regards enchantés
Savaient réinventer les jeux de votre enfance

Automne puis hiver... Votre constante foi
Par-dessus les jours gris éclairait votre route
Et quand vous étiez las vous songiez bien des fois
Au Dieu caché qui nous comprend, qui nous écoute

Petite Valérie en vous portant des roses
Dit qu'on vous aime bien, chers papa et maman,
Vous parlez des anciens, du temps des simples choses
Quand nous voyons déjà vos noces de diamant

En y mêlant l'épine avec la floraison
Chaque jour enrichit l'épaisse gerbe blonde
Qu'à Dieu vous offrirez au bout de vos saisons...
Et vos petits-enfants feront un nouveau monde.

Page écrite le 19 Octobre 1969 : Renée).




trait
image     image     image trait

Commenter cette page

trait





traitimage     image     image