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aide Page mise à jour le 25-12-2020 à 22:35
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Ce 28 février 1995

Aujourd’hui, j’ai 72 ans. Et je pense à ce 28 février 1923, un jour entre hiver et printemps où en fin de matinée, je crois, je suis arrivée au monde. Arrivée laborieuse, car Maman accouchait à la maison et la sage-femme, occupée par une naissance de jumeaux, n’était pas venue. C’est ma marraine Manouche qui a dû assister Maman et couper elle-même le cordon. Le pharmacien d’en face ayant refusé de se déplacer a dit « Prenez des ciseaux et couper à 10 cm » tandis que ma grand-mère se lamentait « cette petite va mourir faute de soins ! ». Je pense à l’angoisse, à la douleur, puis à la joie de Maman quand j’ai enfin été placée dans mon berceau, celui qui 24 ans plus tard allait accueillir notre premier fils.

Et je me dis que pour cette famille parce que j’étais là, la vie n’a jamais plus été comme avant. Je pense à la confusion de mon père, dont c’était ce jour-là le 28ème anniversaire, félicité par son patron. Mon père, Papa, heureux que je sois une fille, car il aurait sans cesse craint pour un fils la guerre, cette guerre qui l’avait traumatisé dans ses 20ans et dont il n’avait jamais guéri.

Et je pense que ce premier soir, il y avait du bonheur dans ce petit appartement. Moi aussi, un jour, sans avoir rien fait ni rien voulu, j’ai apporté de la joie.

Merci à vous, mes parents, car la vie c’est un beau cadeau malgré les soucis et les blessures. Je ne vous ai sûrement pas assez aimés et j’aurais tant de choses à vous dire si je le pouvais.

Mais ce soir, je suis en paix car il y a 72 ans après souffrance et angoisse, vous étiez en paix et aussi détendus parce que j’étais là et que j’étais votre bonheur.

 

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